1. |
Damia d'amour
04:57
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DAMIA D’AMOUR
Des parfums de suicide
De solitude extrême
Des regards vers le vide
Des douleurs que l’on traîne
Des grands soirs de cafard
Des appels à la mort
Des adieux, du brouillard
Des sanglots dans les ports
Damia, Damia d’amour
Damia… Diva
Tragédienne au long cours
Damia d’amour
Damia, Damia d’amour
Damia… Émoi
Dans mon sang pour toujours
Damia d’amour
Vêtue d’un fourreau noir
Les bras posés en croix
Madone du désespoir
Des hivers tristes et froids
La voix éraillée de drames
Il y a déjà longtemps
A déposé les larmes
Pour s’endormir doucement
Damia, Damia d’amour
Damia… Diva
Tragédienne au long cours
Damia d’amour
Damia, Damia d’amour
Damia… Émoi
Dans mon sang pour toujours
Damia d’amour
Le ciel est à la pluie
Comme un dimanche sombre
Je suis seul aujourd’hui
À venir sur sa tombe
Le temps alors s’arrête
Je pose quelques fleurs
J’allume une cigarette
Et laisse couler mes pleurs
Damia, Damia d’amour
Damia… Diva
Tragédienne au long cours
Damia d’amour
Damia, Damia d’amour
Damia… Émoi
Dans mon sang pour toujours
Damia d’amour
Damia… Diva
Damia d’amour
Damia… Émoi
Damia d’amour
Damia d’amour
Damia d’amour…
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2. |
Céline
05:43
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CÉLINE
Comment croire que tant de génie
Cachait une si grande haine
Le visage de l’ignominie
L’horreur à figure inhumaine
Que derrière la petite musique
La révolution littéraire
Couvait l’exaltation cynique
Aux pestilences pamphlétaires
Les mots nous soulèvent le cœur
De bagatelles dégueulasses
De cadavres en puanteur
De beaux draps étalant leur crasse
Serait-ce là toute la gloire
Du maudit et du mal-aimé
Qui réussit contre l’histoire
À nous bouleverser à jamais
Oui, comment ignorer aussi
Derrière les cris de désespoir
La douleur que rien n’adoucit
Notre horizon morbide et noir
Ne pas lire au-delà des mots
En chercher le sens et l’essence
N’en extraire que les pires maux
Scander d’opportunes sentences
L’héroïsme de pacotille
Et la pourriture du monde
Les fausses valeurs aux chevilles
Sont toujours nos ancres profondes
Sommes-nous vraiment prisonniers
De nos hypocrites consciences
Pour qu’on s’oblige à s’indigner
À dresser bûchers et potences
Comment peut-on aimer encore
Chasser, hurler avec les loups
Danser dans le triste folklore
Des bien-pensants et des jaloux
Bébert doit se tordre de rire
Comme la mort derrière le blabla
Les illusions et les délires
Dans les pages de Mea Culpa
Tant de plumes ont trempé leur bec
Dans l’encrier de l’aversion
Tant d’œuvres dans nos bibliothèques
Dans le rayon des abjections
Nos étagères seraient bien vides
Sans Aragon et Baudelaire
Léautaud, Proust, Genet et Gide
Jouhandeau, Morand, Sartre et Voltaire
Comment peut-on croire aujourd’hui
Qu’après un voyage qui mène
Au bout d’une si longue nuit
Un homme puisse en sortir indemne
Il est à l’issue du tunnel
Exilé, proscrit, détesté
Mais, privilège exceptionnel
De toute entrave délesté
D’aucuns rêvent d’une flânerie
Où ils arrivent lentement
De sombritudes en féeries
À Montmartre, au commencement
Et découvrent avec émotion
Le cœur battant dans la poitrine
La plaque de commémoration
Saluant Louis-Ferdinand Céline.
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3. |
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LE TEMPS DES DAMES EN NOIR
C’était le temps des dames en noir
Qui venaient chanter tard le soir
Dans des cabarets illusoires
C’était le temps des femmes-piano
Catherine Sauvage, Jacqueline Danno
Christine Sèvres, Pia Colombo
C’était le temps des oubliées
Qui ne se sont jamais pliées
Devant les requins du métier
C’était le temps, le temps maudit
Celui-là même que j’applaudis
Que je pleure et qui me séduit
C’était le temps, le temps fugace
Gribouille, Annabel, Betty Mars
Monique Morelli et j’en passe
C’était le temps des émotions
Des voix gravées dans des sillons
Où poussent aujourd’hui mes chansons
C’était le temps des allumées
Des petites salles embrumées
Sous les volutes de fumée
C’était le temps bien révolu
De celles que l’on n’écoute plus
De celles que l’on n’a pas voulues
C’était le temps, une autre époque
Et chaque fois qu’on l’évoque
On en sourit ou on s’en moque
C’était le temps qui s’effiloche
Un peu rive droite, beaucoup rive gauche
Tellement loin, et puis si proche
C’était le temps, le temps passé
De ces artistes délaissées
Je leur ressemble, je le sais
C’était le temps qui désenchante
Pourtant chaque fois que je chante
Elles sont toujours là présentes
C’était le temps des dames en noir
Qui venaient chanter tard le soir
Dans des cabarets illusoires
C’était le temps des femmes-piano
Catherine Sauvage, Jacqueline Danno
Christine Sèvres, Pia Colombo…
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4. |
Dietrich
04:18
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DIETRICH
Une robe lamée
Des lunettes fumées
Un sourire embrumé
Des bouffées de cigare
Des marées de dollars
Un étrange regard
Des passions, des amants
Un visage troublant
Taillé dans le diamant
En lettres gigantesques
Comme des arabesques
Un seul nom sur l'affiche... Dietrich
Une voix murmureuse
Des chansons langoureuses
Un fair-play très british... Dietrich
Un orchestre de jazz
Des mégots qu'on écrase
Et une odeur de gaz
La bière et les marins
Les succès, les refrains
Des enfants dans les trains
Du rimmel et des fleurs
Une foule en fureur
Une étoile en plein cœur
En lettres gigantesques
Comme des arabesques
Un seul nom sur l'affiche... Dietrich
Une voix murmureuse
Des chansons langoureuses
Un fair-play très british... Dietrich
Du rêve en confettis
Pour tous les travestis
Les tzars, les tsarévitchs... Dietrich
Derrière les casernes
Un grand bal, des lanternes
Et des camps à Auschwitz... Dietrich
Il pleut du vert-de-gris
Sur les jardins fleuris
Et les toits de Paris
Le tailleur, l'ouvrier
Dans la rue des Rosiers
Essayent d'oublier
Et là-bas à Berlin
Quelque part au lointain
Un soldat se souvient...
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5. |
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DEPUIS QU'ELLE EST PARTIE
(Hommage à Dalida)
Sous une pluie de larmes
Sur un tapis de roses
La belle et blonde Dame
À tout jamais repose
Elle est partie un soir
Dernière révérence
Traversant le miroir
Comme une ombre, en silence
Les paillettes et la gloire
Cachent des illusions
Parfois les tours d'ivoire
Deviennent des prisons
Mal d'amour, mal de vivre
Aux couloirs des galas
Combien dû-t-elle en suivre
Pour en arriver là
Depuis qu'elle est partie
Pour un très long voyage
Sur ma ligne de vie
J’ai gravé son image
Le cœur gros, le cœur lourd
Le cœur mélancolie
J'attendrai son retour
Depuis qu'elle est partie
Comme une ombre habillée
En robe de lumière
Elle avait maquillé
Sa vie à sa manière
Si dans le firmament
Tournaient les disques d'or
L'amour a eu souvent
Le visage de la mort
Comme un ciel ombragé
Un film au ralenti
Quelque chose a changé
Depuis qu'elle est partie
C'est comme un au revoir
Comme une maison vide
C'est comme un soleil noir
Dessus les pyramides
Depuis qu'elle est partie
Pour un très long voyage
Sur ma ligne de vie
J’ai gravé son image
Le cœur gros, le cœur lourd
Le cœur mélancolie
J'attendrai son retour
Depuis qu'elle est partie
Depuis qu'elle est partie
Pour un très long voyage
Sur ma ligne de vie
J’ai gravé son image
Le cœur gros, le cœur lourd
Le cœur mélancolie
J'attendrai son retour
Depuis qu'elle est partie…
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Brindille Paris, France
BRINDILLE chante de sa « voix tabac » ses propres chansons, tendres, douces-amères, décadentes et souvent trempées d’acide.
Un style qui lui est propre, assurément.
Maquillé et vêtu de noir de pied en cap, il ne passe pas inaperçu et intrigue beaucoup.
Il chante dans les clubs, les cabarets et les théâtres où un public de plus en plus nombreux vient l’applaudir.
French Press
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