1. |
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J'AIME L'ODEUR DU TABAC FROID
L'aube se lève, je me relève en sommeillant
En titubant, plus de disquaire, whisky, lumière
Tout est fini comme la nuit
Le cabaret vient de fermer
Faut laisser faire les ménagères
J'aime l'odeur du tabac froid
Le jaune qu'il laisse au bout des doigts
Les vapeurs sales de l'aurore
Quand la tendresse s'évapore
J'aime les rêves, le désarroi
Que laisse l'odeur du tabac froid
Amour en fuite, retour de cuite, les joues creusées
Les traits tirés, les yeux bouffis par l'insomnie
Me mettre au vert à quoi ça sert
Ma belle gueule est toute seule
Ma dulcinée s'est cavalée
J'aime l'odeur du tabac froid
Le jaune qu'il laisse au bout des doigts
Les vapeurs sales de l'aurore
Quand la tendresse s'évapore
J'aime les rêves, le désarroi
Que laisse l'odeur du tabac froid
Les matins gris, les jours d'ennui, les nuits d'orgie
Les soûleries, c'est pas joli, c'est pas une vie
Mais quand on est abandonné
Seul, sans amour, voyou le jour
On finit par aimer le cafard
J'aime l'odeur du tabac froid
Le jaune qu'il laisse au bout des doigts
Les vapeurs sales de l'aurore
Quand la tendresse s'évapore
J'aime les rêves, le désarroi
Que laisse l'odeur du tabac froid…
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2. |
Chanteur de cabaret
03:27
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CHANTEUR DE CABARET
J'suis un sex-symbol
Imbibé d'alcool
Je suis une star
Pleine de brown-sugar
J'ai le diable au corps
J'n'ai pas froid aux yeux
J'suis un matador
Salut les nuiteux
Amour, champagne et cigarette
Paris-Berlin, Paris-Broadway
Jour de relâche et jour de fête
Je suis chanteur de cabaret
Sunlights, musique et chapeau-claque
Tous les soirs c'est le grand spectacle
Beaucoup de rêves et de gaieté
Je suis chanteur de cabaret
J'aime les pianos-bars
Les gens de la nuit
Leurs amours bizarres
Noyés dans l'whisky
J'aime le music-hall
Et le cabaret
Les vapeurs d'alcool
Noyées de regrets
Amour, champagne et cigarette
Paris-Berlin, Paris-Broadway
Jour de relâche et jour de fête
Je suis chanteur de cabaret
Sunlights, musique et chapeau-claque
Tous les soirs c'est le grand spectacle
Beaucoup de rêves et de gaieté
Je suis chanteur de cabaret
Drôle de métier
C'est jamais gagné
Direct ou playback
J'ai toujours le trac
Les soirs de Première
Ça me fait rêver
Tu remplis mon verre
Ça me fait chanter
Amour, champagne et cigarette
Paris-Berlin, Paris-Broadway
Jour de relâche et jour de fête
Je suis chanteur de cabaret
Sunlights, musique et chapeau-claque
Tous les soirs c'est le grand spectacle
Beaucoup de rêves et de gaieté
Je suis chanteur de cabaret…
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3. |
Dietrich
04:13
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DIETRICH
Une robe lamée
Des lunettes fumées
Un sourire embrumé
Des bouffées de cigare
Des marées de dollars
Un étrange regard
Des passions, des amants
Un visage troublant
Taillé dans le diamant
En lettres gigantesques
Comme des arabesques
Un seul nom sur l'affiche... Dietrich
Une voix murmureuse
Des chansons langoureuses
Un fair-play très british... Dietrich
Un orchestre de jazz
Des mégots qu'on écrase
Et une odeur de gaz
La bière et les marins
Les succès, les refrains
Des enfants dans les trains
Du rimmel et des fleurs
Une foule en fureur
Une étoile en plein cœur
En lettres gigantesques
Comme des arabesques
Un seul nom sur l'affiche... Dietrich
Une voix murmureuse
Des chansons langoureuses
Un fair-play très british... Dietrich
Du rêve en confettis
Pour tous les travestis
Les tzars, les tsarévitchs... Dietrich
Derrière les casernes
Un grand bal, des lanternes
Et des camps à Auschwitz... Dietrich
Il pleut du vert-de-gris
Sur les jardins fleuris
Et les toits de Paris
Le tailleur, l'ouvrier
Dans la rue des Rosiers
Essayent d'oublier
Et là-bas à Berlin
Quelque part au lointain
Un soldat se souvient...
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4. |
Barberousse ou Dracula
02:26
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BARBEROUSSE OU DRACULA
Quel mélodrame, quel drôle de mec
Cherchez la femme sous le pancake
C'est pas Bardot ni la Divine
Greta Garbo ou Marilyn
Star à la noix qui es-tu donc
Gueule de bois ou femme tronc
T'enlèves le haut jamais le bas
Y a un défaut, ça ne va pas !
Toi le fantôme quand tu précises
Je suis un homme, oh ! comme ils disent
T'es pas synchrone dans ton playback
Ta silicone te fout le trac
Y a quelque chose que tu nous caches
Des bonbons roses, une moustache
Tes plumes au cul soudain s'envolent
Qui l'aurait cru, c'est une folle !
Au cabaret La Libellule
Tu fais marrer les noctambules
Tu en fais trop, c'est insensé
Tes trucs rétro c'est du passé
Petit matin au coin de rue
Le fond de teint a disparu
Le poil repousse, c'est plus Lola
C'est Barberousse ou Dracula !
Petit matin au coin de rue
Le fond de teint a disparu
Le poil repousse, c'est plus Lola
C'est Barberousse ou Dracula !
C'est Barberousse ou Dracula !
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5. |
Tout en noir
03:51
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TOUT EN NOIR
Lorsqu’enfin arrive le soir
Et les couleurs du désespoir
Et que retombe à nouveau
Derrière moi le lourd rideau
Je me prépare pour la nuit
Pour débaucher mes insomnies
"Miroir, dis-moi gentil miroir,
Comment je m'habille ce soir ?"
Tout en noir
Des pieds à la tête, lugubre squelette
Tout en noir
Tout en noir
Couleur solitude, comme d'habitude
Tout en noir
Tout en noir
Deux ou trois paillettes, une cigarette
Tout en noir
Tout en noir
Va faire la fête, cuver ta défaite
Tout en noir
Ma vie n'est qu'un sombre comptoir
Où va boire le désespoir
Où rampe la froideur amère
De l'angoisse et de la misère
Et pour oublier qu'on m'oublie
Je m'enfuis au cœur de la nuit
Ferme la porte du manoir
Pendant que chante un corbeau noir
Tout en noir
Des pieds à la tête, lugubre squelette
Tout en noir
Tout en noir
Couleur solitude, comme d'habitude
Tout en noir
Tout en noir
Deux ou trois paillettes, une cigarette
Tout en noir
Tout en noir
Va faire la fête, cuver ta défaite
Tout en noir
Un crucifix entre les mains
Un chapelet entre les dents
Je m'endors au petit matin
Dans mon cercueil de satin blanc
Alléluia pour la Madone
La nuit c'est une grande église
Et tous les matins on pardonne
Mes conneries des heures grises
Tout en noir
Des pieds à la tête, lugubre squelette
Tout en noir
Tout en noir
Couleur solitude, comme d'habitude
Tout en noir
Tout en noir
Deux ou trois paillettes, une cigarette
Tout en noir
Tout en noir
Va faire la fête, cuver ta défaite
Tout en noir
Tout en noir
Des pieds à la tête, lugubre squelette
Tout en noir
Tout en noir
Couleur solitude, comme d'habitude
Tout en noir
Tout en noir
Deux ou trois paillettes, une cigarette
Tout en noir
Tout en noir
Va faire la fête, cuver ta défaite
Tout en noir…
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6. |
Beau cul belle gueule
02:53
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BEAU CUL BELLE GUEULE
Je suis né dans la zone
C'est là que j'ai grandi
Enfant du Capricorne
Tombé du paradis
Comme les gosses de banlieue
J'étais un peu perdu
Mais j'avais grâce à Dieu
Une belle gueule, un p'tit cul
Dans mon quartier, dans mon lycée
J'ai connu beaucoup de succès
Beau cul belle gueule
Au cours de mes vagabondages
Les gens disaient sur mon passage
Beau cul belle gueule
Y en a, avec beaucoup d'adresse
Qui me mettaient la main aux fesses
Beau cul belle gueule
J'ai compris sans être étonné
Que c'était là ma destinée
Beau cul belle gueule
Beau cul belle gueule
Pour devenir un homme
Pour devenir quelqu'un
J'ai vite croqué la pomme
Je me suis mis au parfum
Et j'ai dû me défendre
Me débrouiller tout seul
Avec mes longues jambes
Mon p'tit cul, ma belle gueule
Quand je suis sorti de l'enfance
J'ai pris goût à la décadence
Beau cul belle gueule
J'ai commencé à faire scandale
En butinant les Fleurs du Mâle
Beau cul belle gueule
De sauteries en sotteries
Je suis arrivé à Paris
Beau cul belle gueule
Et là très vite j'ai fait recette
Dans le gotha, dans la jet-set
Beau cul belle gueule
Beau cul belle gueule
Si j'ai bien su y faire
C'est que j'avais au départ
Un grand sens des affaires
Et le feu quelque part
Si tout me réussit
Moi j'en suis convaincu
C'est que j'ai, Dieu merci
Une belle gueule, un p'tit cul
Un peu poète, un peu bohème
Je suis toujours resté le même
Beau cul belle gueule
Et je voyage sans répit
De vieilles pies en V.I.P.
Beau cul belle gueule
Toutes les nuits je fais fortune
Au clair de l'un, au clair de l'une
Beau cul belle gueule
Et je m'endors comme un trésor
Au son des cœurs, au son des corps
Beau cul belle gueule
Beau cul belle gueule.
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7. |
Chanson d'automne
02:35
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CHANSON D'AUTOMNE
C'était l'automne, l'adolescence ennuyeuse
La saison morne des confidences amoureuses
C'était l'automne, je me souviens belle dame
Mon cœur frissonne et je retiens une larme
Je pense encore à nos amours incestueuses
À nos remords, nos mauvais jours, nos nuits creuses
Je pense encore aux confusions, au scandale
De nos deux corps, de notre union immorale
Je t'ai aimée dans le brouillard de l'automne
Et désarmé ton beau regard de madone
Je t'ai aimée tendre et timide comme un père
J'ai enflammé ton corps frigide et austère (bis)
Je pense encore à nos amours audacieuses
À nos remords, nos mauvais jours, nos nuits creuses
Je pense encore à ma première expérience
À nos deux corps, notre légère inconscience
On a parlé de corruption outrageuse
Et dévoilé nos relations mystérieuses
On a parlé et puis détruit notre histoire
Je suis allé vers d'autres nuits dérisoires
Je pense encore à nos amours malheureuses
À nos remords, nos mauvais jours, nos nuits creuses
Je pense encore à la saison incertaine
Aux doux accords de la chanson de Verlaine (bis)
Je reviendrai faire une pause silencieuse
Sur nos secrets, sur nos névroses dangereuses
Je reviendrai pour mélanger nos détresses
À tout jamais, pour prolonger ma jeunesse.
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8. |
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DEPUIS QU'ELLE EST PARTIE
(Hommage à Dalida)
Sous une pluie de larmes
Sur un tapis de roses
La belle et blonde Dame
À tout jamais repose
Elle est partie un soir
Dernière révérence
Traversant le miroir
Comme une ombre, en silence
Les paillettes et la gloire
Cachent des illusions
Parfois les tours d'ivoire
Deviennent des prisons
Mal d'amour, mal de vivre
Aux couloirs des galas
Combien dû-t-elle en suivre
Pour en arriver là
Depuis qu'elle est partie
Pour un très long voyage
Sur ma ligne de vie
J’ai gravé son image
Le cœur gros, le cœur lourd
Le cœur mélancolie
J'attendrai son retour
Depuis qu'elle est partie
Comme une ombre habillée
En robe de lumière
Elle avait maquillé
Sa vie à sa manière
Si dans le firmament
Tournaient les disques d'or
L'amour a eu souvent
Le visage de la mort
Comme un ciel ombragé
Un film au ralenti
Quelque chose a changé
Depuis qu'elle est partie
C'est comme un au revoir
Comme une maison vide
C'est comme un soleil noir
Dessus les pyramides
Depuis qu'elle est partie
Pour un très long voyage
Sur ma ligne de vie
J’ai gravé son image
Le cœur gros, le cœur lourd
Le cœur mélancolie
J'attendrai son retour
Depuis qu'elle est partie
Depuis qu'elle est partie
Pour un très long voyage
Sur ma ligne de vie
J’ai gravé son image
Le cœur gros, le cœur lourd
Le cœur mélancolie
J'attendrai son retour
Depuis qu'elle est partie…
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9. |
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LE BASTRINGUE DE LA MÈRE LÉO
Le bastringue de la mère Léo
Tous les soirs est plein à craquer
On se croirait à Chicago
Y a de la canaille à bon marché
Les belles de nuit près du piano
Ont plus d'un verre dans le gosier
Et le mascara des travelos
Transpire à mort sous la fumée
Dans les vieux ports quand vient le soir
Y a des couteaux, y a des rasoirs
Quand vient la nuit dans les tripots
Y a des marins, des gigolos
Attention derrière les quais
Y a du trafic, y a du danger
Les mecs ici flanquent la trouille
Dans les vieux ports y a plein d’fripouilles
Dans le bastringue de la mère Léo
Les flics n'y mettent jamais les pieds
Comme à Harlem c'est le ghetto
Et il faut son laisser-passer
Y a des revendeurs de coco
La grosse Lulu qui s'fait donner
Le barman sort son rigolo
Ce soir on est bien excité
Dans les vieux ports quand vient le soir
Y a des couteaux, y a des rasoirs
Quand vient la nuit dans les tripots
Y a des marins, des gigolos
Attention derrière les quais
Y a du trafic, y a du danger
Les mecs ici flanquent la trouille
Dans les vieux ports y a plein d’fripouilles
Dans le bastringue de la mère Léo
La roulette va exploser
Le comptoir est plein de poivrots
On sniffe sur un air de reggae
La nuit prochaine rebelote
La mère Léo sera debout
Prête à faire craquer sa cagnotte
Et à faire plaisir aux voyous
Dans les vieux ports quand vient le soir
Y a des couteaux, y a des rasoirs
Quand vient la nuit dans les tripots
Y a des marins, des gigolos
Attention derrière les quais
Y a du trafic, y a du danger
Les mecs ici flanquent la trouille
Dans les vieux ports y a plein d’fripouilles…
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10. |
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QUE C'EST BEAU UN HOMME QUI DORT
Comme l'automne à Marienbad
Comme le vent qui se balade
Sur la Neva à Leningrad...
Comme un poème de Rimbaud
Comme une larme sur la peau
Avant le tout premier sanglot...
Comme le soleil rouge et or
Qui se reflète au fil de l’eau
Que c'est beau un homme qui dort
Que c'est beau un homme au repos
Quand il déchaîne l'océan
La guerre, la haine et le sang
La mort de bien des innocents...
Quand il demande le pardon
Après les heurts, les trahisons
La solitude et l'abandon...
Quand épuisé par les efforts
Il devient doux comme un agneau
Que c'est beau un homme qui dort
Que c'est beau un homme au repos
Pour sa fierté, son arrogance
Pour sa fougue et son insolence
Ses mensonges et son impatience...
Pour sa gloire et pour ses conquêtes
Pour l'histoire de sa planète
Pour son profil et sa silhouette...
Pour l'éveil brûlant de son corps
Pour l'étirement de son dos
Que c'est beau un homme qui dort
Que c'est beau un homme au repos
Comme l'automne à Marienbad
Comme le vent qui se balade
Sur la Neva à Leningrad...
Comme la femme près de lui
Assise sur le bord du lit
Qui le regarde et qui sourit...
Comme un joyau, comme un trésor
Comme l'amour, comme un héros
Que c'est beau un homme qui dort
Que c'est beau un homme au repos...
Comme l'automne à Marienbad
Comme le vent qui se balade
Sur la Neva à Leningrad...
Comme la femme près de lui
Assise sur le bord du lit
Qui le regarde et qui sourit...
Comme un joyau, comme un trésor
Comme l'amour, comme un héros
Que c'est beau un homme qui dort
Que c'est beau un homme au repos
Comme un joyau, comme un trésor
Comme l'amour, comme un héros
Que c'est beau un homme qui dort
Que c'est beau un homme au repos…
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11. |
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LES AU REVOIR ET LES ADIEUX
Les au revoir et les adieux
Les espérances dans les cieux
Et le chagrin au fond des yeux
Ça me rend triste et ça me rend vieux
Tout ce qui rime avec amour
Les longs départs et les retours
Les grands jamais et les toujours
Ça me rend fou, ça me rend sourd
Les quais de gare dans la nuit
Les jours de pluie, les jours d'ennui
Et les longues lettres jaunies
Ça me fout du gris dans la vie
Les petits cinémas de quartier
Les discothèques pour danser
Les chansons faites pour s'aimer
Ça me donne envie de pleurer
Le printemps l'été ou l'automne
Juliette, Françoise ou Simone
La radio ou le téléphone
Ça me rend marteau et ça m'assomme
Le midi et puis le matin
La Noël et puis la Toussaint
La concierge et puis les voisins
Ça me donne envie d'être loin
Ton air de chien triste et perdu
Qui ne reviendra jamais plus
Parce que son maître l'a battu
Ça me chagrine et ça me tue
Les au revoir et les adieux
Les espérances dans les cieux
Et le chagrin au fond des yeux
Ça me rend triste et ça me rend vieux
Ça me rend vieux…
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12. |
Cathy (inédit)
03:50
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CATHY (inédit)
C'est pas pour son corps
Pour son corps d'abord
Qu'on va voir Cathy
Boulevard Saint-Denis
C'est pas avec ça
Qu'elle fait son blé
C'est pas ça que les gars
Chez elle vont chercher
Sa clientèle touche pas ses fesses
Son truc à elle c'est la tendresse
Tout habillée elle sait donner
Les paroles pour, pour faire l'amour
Les mecs sans femme au bord des larmes
Les mecs mariés et mal aimés
Elle sait les prendre et les comprendre
Leur en donner pour leurs billets
La pauvre Cathy
N'a pas que des amis
Les maquereaux du coin
Lui ont montré le poing
La grosse Rachel
Qui était jalouse d'elle
A même raconté
Qu'elle se piquait
Sa clientèle touche pas ses fesses
Son truc à elle c'est la tendresse
Tout habillée elle sait donner
Les paroles pour, pour faire l'amour
Les mecs sans femme au bord des larmes
Les mecs mariés et mal aimés
Elle sait les prendre et les comprendre
Leur en donner pour leurs billets
Mais un beau matin
Boulevard Saint-Martin
Des mecs l'ont raflée
Et ils l'ont cognée
Rachel et les macs
Ont ouvert son sac
Il y avait dedans
Une photo d'enfant
Sa clientèle touche pas ses fesses
Son truc à elle c'est la tendresse
Tout habillée elle sait donner
Les paroles pour, pour faire l'amour
Les mecs sans femme au bord des larmes
Les mecs mariés et mal aimés
Elle sait les prendre et les comprendre
Leur en donner pour leurs billets
Adieu Cathy
J’espère que les nuits
Dans ton nouveau paradis
C’est moins dégueulasse
Que les flics et la crasse
Que le trottoir d’en face…
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13. |
Arlequin (inédit)
03:33
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ARLEQUIN (inédit)
Tu danses, tu danses
Dans tous les carnavals
Tu brûles, allumes
Des grands feux de Bengale
Cadence, cadence
Dans la nuit féodale
Tu fumes, parfumes
Mes insomnies au santal
Dell'arte, dell'arte
Comédie et cymbales
Démente, démente
L'Italie madrigale
Théâtre, théâtre
Mystique et zodiacal
Tu chantes, enchantes
Toutes les forces du mal
Arlequin, enfant de l'arc-en-ciel
Qui a mis sur ton dos, sur tes ailes
Des losanges, des folles aquarelles
Des soleils et des lunes de miel
Où vas-tu dessiner des dentelles
Des oiseaux, des cœurs, des immortelles
À Paris, rue de la Grange-aux-Belles
Ou ailleurs, Arlequin éternel... Éternel
Tu danses, tu danses
Jusqu'au petit matin
Tu brûles, allumes
Des tabacs brésiliens
En transe, en transe
Troubadour, libertin
Tu fumes, embrumes
Mes insomnies au jasmin
Dell'arte, dell'arte
Bouffon du Roy, pantin
Tu hantes, violentes
L'absinthe et le venin
Théâtre, théâtre
Congas et tambourins
Tu chantes, enchantes
Les forces du Malin
Arlequin, enfant de l'arc-en-ciel
Où es-tu, dans quelle citadelle
Quel jardin, dans quel autre sommeil
Quelle nuit réelle ou irréelle
Où vas-tu allumer des chandelles
Des chagrins, des amours éternelles
À Paris, au parc de Bagatelle
Ou ailleurs, Arlequin éternel... Éternel
Tu danses, tu danses
Les jours de grand Sabbat
Tu brûles, écumes
Les fêtes et les ferias
Méfiance, méfiance
Salsa ou corrida
Tu fumes, consumes
Mes insomnies au lilas
Dell'arte, dell'arte
Tragédie, opéra
Al dente, al dente
Les amours baccaras
Théâtre, théâtre
Gondole et macumba
Tu chantes, enchantes
Les ténors, les divas
Arlequin, enfant de l'arc-en-ciel
Es-tu oiseau noir ou hirondelle
Musicien ou amant infidèle
Broucolaque ou gentil ménestrel
Où vas-tu danser la tarentelle
Et faire jaillir des étincelles
À Paris, sous le pont de Grenelle
Ou ailleurs, Arlequin éternel... Éternel
Où vas-tu dessiner des dentelles
Des oiseaux, des cœurs, des immortelles
À Paris, rue de la Grange-aux-Belles
Ou ailleurs, Arlequin éternel
Où vas-tu allumer des chandelles
Des chagrins, des amours éternelles
À Paris, au parc de Bagatelle
Ou ailleurs, Arlequin éternel
Danza !
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14. |
Leïla (inédit)
04:00
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LEÏLA (inédit)
Sur le boulevard Sébastopol
Des bouteilles vides jonchent le sol
La crasse s'accroche à ton col
Tu t'éclabousses de vitriol
Le henné auburn et soyeux
Qui colore tes longs cheveux
Cache l’odeur de l’herbe bleue
Qui fait briller tes pauvres yeux
Tes pauvres yeux
Leïla, Leïla
Qui voit ses veines, voit ses peines
Leïla, il faut que tu comprennes
Leïla, Leïla
Entre l'orient et l'occident
Les hommes sont tellement différents
Tu as quitté il y a vingt ans
Le soleil cuivré de l'Orient
Les loukoums sucrés et fondants
Le sable doré et brûlant
Le grand bateau que tu as pris
C'est un rafiot qui t'a menti
Ton pays est aussi joli
Que celui qui t'a accueillie
T'as accueillie
Leïla, Leïla
Qui voit ses veines, voit ses peines
Leïla, il faut que tu comprennes
Leïla, Leïla
Entre l'orient et l'occident
Les hommes sont tellement différents
À Paris, c'est toujours l'hiver
Tu ne pourras jamais t'y faire
Tu fixes ton regard amer
Vers un océan légendaire
Tu traînes un parfum de jasmin
Sur tes regrets et tes chagrins
Et dans le spleen de tes matins
Ton passé dérive au lointain
Au lointain
Leïla, Leïla
Qui voit ses veines, voit ses peines
Leïla, il faut que tu comprennes
Leïla, Leïla
Entre l'orient et l'occident
Les hommes sont tellement différents…
|
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15. |
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CE SOIR, JE M'ENVOIE EN L'AIR (inédit)
J'te veux tout à moi
Et ton cœur avec
Oui je bande pour toi
Je veux être ton mec
T'es ma chose à moi
Je t'aime jusqu'au crime
Allons pour une fois
J'arrête ma frime
Ce soir j'm'envoie en l'air
Bye bye les somnifères
Viens donc dans ma galère
Ce soir j'm'envoie en l'air
Ce soir je suis cool
Comme un air de blues
Ou de music soûl
Comme dans une partouze
Je me sens partir
Un peu d'cocaïne
Je me sens mourir
De plaisir intime
Ce soir j'm'envoie en l'air
Bye bye les somnifères
Viens donc dans ma galère
Ce soir j'm'envoie en l'air
J'te veux tout à moi
Et ton cœur avec
Oui je bande pour toi
Je veux être ton mec
T'es ma chose à moi
Je t'aime jusqu'au crime
Allons pour une fois
J'arrête ma frime...
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16. |
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POUR L’AMOUR ET POUR LES PAUMÉS
Pour un visage aux yeux pâlis
Par les erreurs de toute une vie
Et par les excès de la nuit
On traîne la réalité
Des jours brumeux et sans gaieté
Des vies sans joie, des vies ratées
Y a des putains qui aiment Chopin
Des bourgeoises qui font le tapin
Des écrivains qui lisent Tintin
La grande bleue est délavée
Les rêves nous ont trop gavés
On se casse la gueule sur les pavés
Pour les sourires et les sanglots
Pour les vrais hommes et les salauds
Pour l'espoir et la liberté
Pour l'amour et pour les paumés
Pour les sourires et les sanglots
Pour les vrais hommes et les salauds
Pour l'espoir et la liberté
Pour l'amour et pour les paumés
Mais les chars vont en droite file
Le Robinson détruit son île
On suit comme des imbéciles
On est sur Terre, on pense au ciel
Pourtant on sait dès le réveil
Qu'on n'aura jamais le soleil
Y a des putains qui aiment Chopin
Des bourgeoises qui font le tapin
Des écrivains qui lisent Tintin
La grande bleue est délavée
Les rêves nous ont trop gavés
On se casse la gueule sur les pavés
Pour les sourires et les sanglots
Pour les vrais hommes et les salauds
Pour l'espoir et la liberté
Pour l'amour et pour les paumés
Pour les sourires et les sanglots
Pour les vrais hommes et les salauds
Pour l'espoir et la liberté
Pour l'amour et pour les paumés…
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Brindille Paris, France
BRINDILLE chante de sa « voix tabac » ses propres chansons, tendres, douces-amères, décadentes et souvent trempées d’acide.
Un style qui lui est propre, assurément.
Maquillé et vêtu de noir de pied en cap, il ne passe pas inaperçu et intrigue beaucoup.
Il chante dans les clubs, les cabarets et les théâtres où un public de plus en plus nombreux vient l’applaudir.
French Press
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